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Presentation de la commune de Kpalime

1- HISTORIQUE

Kpalimé était un modeste village, tiré de sa léthargie par la colonisation européenne à la fin de la deuxième moitié du XIXè siècle. De son vrai nom Agomé Kpalimé, elle était l’un des villages de la communauté Agomé de Kloto. Installée entre la fin du XVII et le début du XVII siècle à ANIDI, sur le mont Kloto, à la suite de l’exode des Ewé de Notse en 1720 sous le roi Agokoli. De ce lieu les Agomé se sont séparés en cinq villages respectifs : Agomé Yoh, Agomé Kussuntu, Agomé Kpodzi, Agomé Tomégbé, et Agomé Kpalimé.

Les pères fondateurs ont choisi ce lieu pour raison des possibilités d’extension future et spatiale. Jusqu’en 1880,  Kpalimé était enclavée sans liaison véritable avec la côte. Bien que généralement la colonisation soit perçue comme une aliénation des peuples africains, elle a permis cependant l’éclosion de Kpalimé dans toutes ses dimensions. Kpalimé a subi trois influences coloniales de 1890 à 1960 : celle allemande, anglaise et française. La première est d’une grande utilité pour cette agglomération.

Les allemands en vue de contrôler tous les commerçants de longues distances et d’orienter ce commerce conformément à leurs intérêts ont jugé intéressant de fonder une station scientifique à Misahohè situé à 9 km de Kpalimé et était un point stratégique incontournable «  Togo-hinterland-Expédition » puisqu’elle était la porte vers le Nord Togo.

Misahohè fut la toute première station de l’Hinterland fondée le 07 Mai 1890. Son exiguïté a contraint l’administration allemande à donner plus d’importance à Kpalimé en implantant bureaux, services administratifs et quelques équipements socio-économiques de base, transformant Misahohè en un lieu de résidence. Les allemands ont par ailleurs vite doté Kpalimé d’un important réseau de communication qui l’a  révolutionné ce qui a apporté un nouveau souffle au commerce et à l’agriculture de la région.

Kpalimé venait ainsi de voler la vedette à Misahohè devenant le chef-lieu de la station avec sa vocation de ville carrefour et commerciale drainant beaucoup de commerçants noirs, blancs et de touristes.

Déjà en 1913 on comptait à Kpalimé 39 établissements commerciaux et 08 employés blancs.

La 1ère guerre mondiale (1914-1918) avait écourté la domination allemande à Kpalimé.

Après les allemands, la ville a été occupée par les anglais entre 1914-1920. Cette courte durée  encore en période de guerre n’avait pas permis aux occupants d’entreprendre les initiatives pour le développement de la localité. Ils cédèrent la ville aux français en 1920 à la suite du traité de paix du 28 juin 1919 à Versailles.

Les conditions naturelles locales très favorables au développement des cultures vivrières et surtout de rente, faisaient de Kpalimé le lieu de stockage des produits avant l’exportation. Ce facteur vient consolider les atouts de Kpalimé et l’a propulsée au rang des agglomérations les plus importantes de la colonie Togolaise. Ces prouesses sans précédent, ont abouti à l’érection de Kpalimé en commune indigène, une organisation embryonnaire en juillet 1939.

Après douze ans, elle bénéficia de la commune-mixte en juillet 1951, une autonomie de gestion puis en Commune de plein exercice en Juin 1959


1.1  DU VILLAGE DES AGOME A LA VILLE DE KPALIME


Les Agomés comme la plupart des populations du Sud-Togo se réclament descendants du groupe ethnique Adja-Ewé.
Les origines des ancêtres des Adja remontaient probablement au pays Yorouba (au Nigéria actuel) en particulier de ses deux principales cités : Ifè (centre religions) et Oyo (capitale politique et administrative). Avant de fonder la cité de Notsè, d’où proviennent les dernières migrations des Ewe (XVIIè et XVIIIè S), ces ancêtres, dans leur périple s’étaient installées successivement à Kétou (Bénin) et Tado (Togo).
Suite à la tyrannie du roi Agokoli de Notsè de nombreuses populations Ewé auraient dû fuir Notsè pour se réfugier à Gamé. Les fugitifs allaient se constituer en trois principaux groupes
Les Agomés faisaient parti du troisième groupe composé des Agomé, Agou, Kpélé, Danyi, Gbi, Péki, Kpando, Matsè et Wodzo.

Ce périple qui a conduit les Agome  à « Anidi » sur la montagne du nom de Méléku, localité située à 13 Km au Nord-Ouest de Kpalimé. Les Agomés étaient constitués de cinq clans dirigés par un certain Tsali. Ils pratiquaient comme activités : l’agriculture, la chasse, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le commerce et avaient passé ensemble une vie commune.

D’une manière générale, les fugitifs, à leur arrivée, des tensions se créent parfois entre eux et certains clans se détachèrent de leur groupe à la recherche d’autres refuges pour être plus libres et indépendants. Les Agomé ne firent point exception.


Une querelle s’établit entre les habitants de la montagne (Anidi) au sujet de la tête d’un bouc. Ils se sont disputés avec véhémence et n’ayant pas obtenu satisfaction, certaines personnes âgées ont décidé de se séparer et de descendre dans la plaine.

Le premier groupe qui a quitté Anidi, s’implanta sur les premières pentes de la montagne à un endroit où se trouvaient les arbres appelés « Yoti », d’où le nom d’Agomé-Yo. Le second groupe s’installa au pied du plateau de Kouma, sur une élévation : Agome Kpodzi. Le troisième groupe, arrivé sur son site actuel, se dit fatigué et décida de « s’insérer là », ce qui devient Agome Koussountou. Le quatrième groupe franchit la rivière et s’établit de l’autre côté, à Agome-Tomégbé. Le dernier groupe s’installa à « Mokpalipé » ce qui veut dire carrefour,  expression qui fut transformé en « Kpalimé » ou « Palimé ».


1.2 - HISTORIQUE DE LA FONDATION DE KPALIME ET DE SA MUTATION EN CENTRE URBAIN

•  La fondation de Kpalimé
Etant donné que les ancêtres fondateurs de « Mokpalipé » n’ont pas choisi cet endroit pour des raisons de défenses et de sécurité, mais plutôt à cause de ses possibilités d’extension spatiale et de communication, après leur migration d’Anidi, les Agomé-Kpalimé se seraient installés pour la première fois aux environs de l’actuel carrefour proche de la rivière Kpegolo sur la route de Agomé-Yo. Il est à noter que les premiers occupants de ce lieu étaient les Tové Ahoundjo qui, à l’arrivée des Agomé-Kpalimé, seraient contraint à leur céder ce territoire

qui s’étend de ladite rivière jusqu’à celle de Tsihinou (sise derrière l’actuel quartier de Noumetou Kondji). Ce legs est dû à une relation familiale qui liait les deux peuples. Les Tové allaient trouver refuse à leur site actuel sur la route Lomé-Kpalimé ».


Afin de bien contrôler ce vaste territoire qui leur est octroyé, les Agome-Kpalimé décidèrent de déplacer leur site pour l’implanter au beau milieu qui est l’actuel quartrier Domé (le centre ville). Ainsi de Kpegolo, le village d’Agomé-Kpalimé s’est retrouvé à Domé. Agome – Kpalimé donc  pris naissance aux environs de l’actuelle Mairie au XVIIIè Siècle.
Dans les deux cas, ce qui est appréciable, elles aboutissent toutes au quartier Domé puisque l’actuelle mairie se situe dans ce quartier.

La chefferie de Kpalimé est détenue par la dynastie des APETO comme étant les premiers à s’installer, dans l’agglomération. Malgré la primauté de Kpalimé, le chef supérieur des Agomé provient d’Agomé-Yo.
Les Agomé, en l’occurrence ceux de Kpalimé, une fois mis en contact avec les commerçants Haoussa qui traversaient leur milieu avec de longues caravanes venant de Salaga pour se rendre à Kéta au Ghana actuel, seront initiés à cette activité. Ce fait ajouté à la position carrefour d’Agomé-Kpalimé transforma cette localité en un center commercial qui, progressivement, serait muté en un centre urbain.

• La transformation progressive du quartier Domé en un centre urbain

Le village d’Agomé-Kpalimé étant comme nous l’avons signalé un petit village de quelques huttes entouré de forêt avant l’arrivée des Allemands. A l’origine, Agomé-Kpalimé n’était constitué que de quatre quartiers dont Domé (le centre), Avewin (proche de la forêt), Dzigbé (le haut) et Anigbé (le bas). On peut remonter cette période vers 1887, marquant le début de la pénétration Allemande dans la région d’Agomé.

Les Allemands, après le transfert du chef-lieu de Misahohè à Kpalimé, avaient transformé Domé en implantant bureaux, services administratifs et équipements socio-économiques. Même la voie ferrée Lomé-Kpalimé (1907) prend fin dans ce quartier. En clair, il constituait le fief de l’administration coloniale.

Malgré sa petite superficie, Domé est un quartier fondamental de la ville de Kpalimé. Toutes les activités commerciales et bancaires s’y déroulaient. La plupart des bâtiments coloniaux étaient construits dans ce quartier dont quelques uns ont survécu.
C’est à partir de Domé que le processus d’urbanisation s’est étendu en embrassant d’abord les quartiers périphériques.

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